Nicolas Balutet Edwige Camp-Pietrain

La résilience du transclasse

22.00

Si l’étude de la mobilité sociale n’est pas nouvelle, elle suscite un intérêt croissant dans l’hexagone, particulièrement depuis 2014 qui marque la publication d’un essai novateur, Les transclasses ou la non-reproduction, de la philosophe Chantal Jaquet.

De son côté, s’il n’est pas récent non plus, le terme « résilience » a connu ces dernières années une véritable « boursouflure sémantique », pour reprendre une expression de Boris Cyrulnik. D’abord utilisé en français dans les champs de la mécanique et de la physique pour qualifier la résistance d’un matériau au choc, le mot désigne désormais, de manière très large, le processus de redressement d’un individu ou d’un groupe face à un traumatisme ou des difficultés provenant de conditions ou de situations déstabilisantes (milieu social défavorisé, violence, maladies, handicaps, etc.).

Étant donné que l’individu en mobilité sociale ascendante se construit dans l’adversité, la résilience ne pourrait-elle pas constituer un des multiples fils de sa complexion ? Tel est le questionnement que se proposent d’examiner les contributions du présent ouvrage.

 

Les auteurs mettent en évidence différents lieux déterminants pour le transclasse confronté aux « héritiers » (l’école, le monde du travail, la vie politique, etc.). Ils s’interrogent sur les modalités spécifiques de résilience que peuvent engendrer, dans le cadre de la mobilité sociale, le genre, l’orientation sexuelle ou l’appartenance ethnique. Il est aussi question, dans cet ouvrage, de la situation du transclasse « parvenu ». Son récit n’est-il pas le produit des attentes sociales ?

 

Nicolas Balutet est professeur en études hispano-américaines à l’Université Polytechnique Hauts-de-France. Ses recherches portent sur les questions identitaires dans le monde hispanique. Concernant plus spécifiquement la mobilité sociale, il est l’auteur du récit Itinéraire d’un transclasse. Au centre de la marge (L’harmattan, Paris, 2019) et d’une récente étude scientifique sur le parcours d’un célèbre danseur cubain, intitulée « Carlos Acosta ou l’histoire d’un grand écart » (Babel. Littératures plurielles, n°45, 2022, pp. 41-67).

Edwige Camp-Pietrain est professeur des Universités à l’Université Polytechnique Hauts-de-France. Elle enseigne l’histoire et la civilisation du Royaume-Uni. Depuis sa thèse sur les élections législatives de 1992 en Écosse, ses recherches portent sur l’évolution de la sociologie électorale locale, sur les politiques publiques adoptées dans le cadre de la dévolution du pouvoir et sur la question indépendantiste. Elle a notamment publié L’impossible indépendance écossaise ? (Atlande, Neuilly-sur-Seine, 2014).

 

 

Illustration de couverture : © Ghyslain BERTHOLON, REZILIENTIA (2020) [Sculpture en bronze, bois brûlé et or] // Avec l’aimable autorisation de l’artiste. www.ghyslainbertholon.com

Informations complémentaires

Format

16,5×23

ISBN

9782356879370

Pages

264

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