Informations complémentaires
Format | 13 x 20 cm |
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ISBN | 9782385190156 |
Pages | 168 |
12.00€
L’informatique, en externalisant de nombreuses facultés et activités humaines, ne rend-il pas l’être humain « superflu » ?
Chacun s’est déjà énervé contre les défauts informatiques, à l’instar du site Internet des Pages blanches qui, en confondant nom et prénom, ne permet pas de trouver une personne au patronyme répandu. Mais la fascination des écrans, au « design persuasif » conçu par Brian Fogg, rend la critique inaudible. Pour y remédier, Christopher Pollmann confronte sa longue expérience devant l’ordinateur aux regards croisés des sciences humaines et de la philosophie.
Il s’appuie sur Hannah Arendt montrant que dans le totalitarisme, l’être humain est rendu « superflu ». Or, c’est précisément ce que font le GPS, la traduction automatique, la gestion d’un réseau d’amis sur Facebook, la confection de la série House of cards par calculs statistiques et d’innombrables autres exploits : ils nous dépouillent de notre subjectivité humaine. En mécanisant le langage, l’informatique transforme la société en une fourmilière commandée par des phéromones numériques.
Sollicitant notre attention partout et à tout moment, elle exerce par ailleurs une emprise totale et ravageuse : l’application croissante de la vitesse électrique à la vie humaine est toujours plus incompatible avec ses besoins biologiques et psychologiques et crée une fragile monoculture humaine à l’échelle planétaire. Et les ambitions d’automatiser la vie sociale débouchent sur sa complexification algorithmique et sa paralysie bureaucratique, au sens étymologique d’un pouvoir du bureau et de l’écrit.
Professeur agrégé de droit public, Christopher Pollmann est enseignant-chercheur à l’Université de Lorraine à Metz et directeur du séminaire « Accumulations et accélérations » à la Fondation Maison des sciences de l’homme de Paris.
Format | 13 x 20 cm |
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ISBN | 9782385190156 |
Pages | 168 |
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