Informations complémentaires
ISBN | 978-2-35687-250-0 |
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Pages | 200 |
Format | 13×20.5 |
22.00€
À partir des années 1980 Wolfgang Pohrt s’en prend dans de nombreux livres, articles de journaux et interventions publiques aux tendances antisémites et antiaméricaines de la nouvelle gauche allemande. Il attaque alors, entre autres, le mouvement pacifiste dans lequel il voit le représentant d’un nouveau nationalisme allemand décomplexé. En 1997 paraît un de ses livres les plus théoriques : Brothers in Crime. Le livre a pour sous-titre : L’être humain à l’époque de son inutilité. De l’origine des groupes, cliques, bandes, rackets et gangs. Pohrt y décrit le processus de dissolution de la société, depuis les débuts du capitalisme moderne et l’époque jusqu’au crime organisé moderne en passant par le capitalisme développé de l’époque de Georges Duroy, le héros du roman de Guy de Maupassant, Bel Ami.
Le propos de Pohrt n’est pas que la société est de plus en plus minée par des bandes et par le crime organisé. La vérité singulière de la société capitaliste n’est pas que tout y est organisé en bandes, mais que tout paraît y être organisé en bandes. Certes, derrière cette apparence se cache la vieille contradiction entre le salariat et le capital. Mais on ne peut expliquer cette apparence que donne la société post-bourgeoise en renvoyant à la seule nature de la production capitaliste. L’observation sociologique selon laquelle des bandes se forment dans tous les domaines sociaux, la possibilité de décrire, d’une façon générale, des processus sociaux en termes de bandes et de formation de bandes, ainsi que le fait que l’individu est prêt à concevoir en termes de formation de bandes, non seulement lui-même, mais aussi ses rapports sociaux, tout cela n’est possible que sous certaines conditions. C’est seulement quand l’individu est atomisé et impuissant, quand il n’est donc plus capable – comme c’était la caractéristique de l’individu bourgeois – de façonner sa propre vie et son propre environnement, quand il ne peut plus se ménager un règne plus ou moins grand de liberté où il pourrait agir – c’est alors seulement que l’individu peut se fondre dans une bande.
Depuis le début des années 2000, les prises de parole de Pohrt se font plus rares. Il y a quelques mois, il a publié un petit livre chez l’éditeur Tiamat ; son éditeur de toujours : Kapitalismus Forever (remarques sur la crise, la guerre, la révolution, l’évolution, le christianisme et l’islam).
Wolfgang Pohrt (né en 1945) est un sociologue et auteur allemand. Il vit et travaille à Stuttgart. Dans ses écrits, Pohrt revendique sa filiation intellectuelle : Marx, Adorno et Horkheimer, Hannah Arendt… Il est l’auteur de quelque 20 ouvrages. Cet ouvrage est le premier titre traduit en français.
ISBN | 978-2-35687-250-0 |
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Pages | 200 |
Format | 13×20.5 |