Nathan Weinstock

Renaissance D’une Nation

24.00

Les Juifs De Palestine, De L’Antiquité à L’apparition Du Mouvement Sioniste. Ce livre se propose de répondre à trois questions : Comment est née la communauté juive de Palestine dont est issue la nation israélienne ? Quelles sont ses racines ? Comment s’explique la mutation de la minorité juive en Terre Sainte en un peuple distinct tout à la fois de son environnement arabe et des communautés juives la Diaspora ?

Or, s’il est une constante dans la profusion d’écrits consacrés à l’histoire du conflit israélo-palestinien, c’est bien l’effacement de cette réalité que représente l’existence continue au cours des siècles de la communauté constituée sur le territoire palestinien par la minorité juive locale. Présence reconnue et soutenue dès l’invasion musulmane au VIIe siècle – spécialement s’agissant de la Ville Sainte de Jérusalem – par le Calife Omar d’abord et par Saladin ensuite. Enracinement dont la légitimité est soulignée aux yeux des Musulmans par l’usage ottoman, perpétué jusqu’au milieu du XIXe siècle, de confier solennellement au Grand-Rabbin séfarade de Jérusalem les clefs de la cité lors de la mort du Sultan. Et, tout comme les autres composants de la société locale, cette collectivité autochtone s’est enrichie continuellement au fil du temps d’apports démographiques étrangers.

Seule la suppression de cette donnée incontournable – oblitération qui relève de la dénégation, c’est-à-dire du refus, conscient ou inconscient, de reconnaître une réalité perçue comme déconcertante parce que contraire aux idées reçues – permet d’avancer l’idée saugrenue, issue du culte du convenu, que la nation hébréophone israélienne actuelle serait le produit d’un phénomène de nature coloniale et exclusivement composée d’apports démographiques exogènes. Au contraire : c’est précisément cette vieille communauté juive, inséparable de l’histoire du pays telle qu’elle s’est déroulée au fil des siècles, qui constitue la matrice dont sortira la future ethnie israélienne en gestation.

Aussi, l’auteur s’est-il efforcé de reconstituer dans le présent ouvrage « le récit de la disparue », c’est-à-dire de restituer le parcours historique suivi depuis l’Antiquité par la communauté juive de Terre Sainte qui fait l’objet de ce déni singulier.

 

L’auteur : Nathan Weinstock, membre du Conseil scientifique de l’Institut d’Études Juives (Martin Buber) auprès de l’Université Libre de Bruxelles, est notamment l’auteur de Terre promise, trop promise. Genèse du conflit israélo-palestinien, (1882-1948), qui décrit le parallélisme fascinant que présente l’aventure sioniste avec le mouvement « Back to Africa » qui animait au XIXe siècle les esclaves affranchis des puissances occidentales dans leur désir de retourner au pays ancestral. Sa vaste fresque intitulée Le Pain de Misère, consacrée à l’histoire du mouvement ouvrier juif en Europe, est désormais tenu pour un ouvrage de référence. Toujours sur les rapports entre la minorité juive et le monde musulman, il a publié en 2008 Une si longue présence… Comment le monde arabe a perdu ses juifs, 1947-1967. Enfin, en collaboration avec son épouse Micheline, il a traduit, annoté et commenté du yiddish deux volumes parus dans la prestigieuse collection « Terre Humaine » dirigée par Jean Malaurie.

Informations complémentaires

ISBN

978-2-35687-198-5

Pages

340

Format

13×20.5

UGS : c65edbe92a37 Thème : Collection :