Philippe Cohen-Grillet

Les Douleurs Fantômes

12.00

L’alcool, comme la dépression et les chagrins d’amour, ça fait des dégâts. Philippe Cohen-Grillet a survécu aux trois. Ce récit, écrit sous forme de journal, raconte ces combats contre soi-même.
Rédigé au jour le jour, avec un humour féroce et une bonne dose d’auto-dérision, l’ouvrage commence dans la chambre d’un hôpital parisien. Comment traite-t-on les alcooliques ? A l’hosto comme dans la vie, plutôt mal. Le livre débute donc dans le quotidien d’un service de désintox, raconté en détails et de façon plutôt cocasse. Mais attention, il ne s’agit pas d’un énième bouquin de journaliste narrant ses plaies et ses états d’âme.
Car très vite, on sort de l’hôpital. Nous voilà plongés dans les salles de rédaction de grands journaux, dans la vie politique mais aussi dans les arcanes de ventes aux enchères (outre l’alcool, l’auteur ayant un sérieux penchant bibliophilique). On rencontre également M, cette compagne éperdument aimée et perdue. Intime, certains dirons impudique, le livre raconte cet amour décomposé, les tentatives pour le reconquérir, presque comme une autopsie sentimentale. Comment arrête-t-on de boire, d’avaler des psychotropes et comment cesse-t-on d’être aimé, forment une trame au récit, à la fois drôle et dramatique.
A coup sûr, les trentenaires, parfois un peu paumés, sans illusion mais avec encore beaucoup d’espoirs, se retrouveront dans ces pages.
Au détour des souvenirs, on croise aussi des visages connus. Des politiques, des avocats, mais surtout des écrivains : Jacques Laurent, Bernard Frank, Pauline Réage ou Jean-Edern Hallier. Des connaissances, des admirations ou des amis. Peut-être est-ce dû à ces lectures, ou à ces (mauvaises) fréquentations, ce livre offre d’authentiques moments de plaisirs littéraires. Comme ça, surtout sans en avoir la prétention.
A l’origine, ce journal n’a pas été écrit pour être publié. D’où sa tonalité d’une rare franchise, parfois brutale, qui n’épargne rien ni personne, pas même l’auteur. Loin de l’auto-fiction, ici, tout est vrai, raconté avec honnêteté et sans fioritures : entre littérature à l’estomac, quotidien d’une génération et lettre d’amour.

L’auteur : Philippe Cohen-Grillet, 34 ans, est journaliste, collaborateur du Canard Enchaîné. Avec Les Douleurs fantômes, il signe son premier récit, après avoir publié trois ouvrages, tous parus aux Éditions Le Bord De L’eau : Jean-Pierre Raffarin, fulgurances et platitudes en 2003, Hymnes à la bêtise en 2002 et Maurice Papon, de la collaboration aux Assises en 1997, un document qui fut unanimement salué par la presse.

Informations complémentaires

ISBN

978-2-915651-72-0

Pages

128

Format

12×20.5

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