Gérard Gozlan

L’anti-Bazin

12.00

Ce n’est pas contre l’homme que nous en avons, ce n’est pas l’homme que nous visons. […] André Bazin est mort entouré du respect général. Le nombre et la diversité des témoignages d’estime et d’amitié qui ont salué et sa vie et sa disparition sont à cet égard des preuves décisives. L’hommage de Jean Renoir par exemple plaide en faveur de la générosité, du désintéressement, du courage, de la gentillesse de l’homme, en faveur de sa bonté, de son sourire. Nous pourrions citer aussi Bardem, Fellini, Buñuel, Claude Roy, Lattuada, Langlois, Gance, Truffaut, combien d’autres encore… »Bazin, écrivait Georges Sadoul, ne laisse que des amis ».

Ici, nous voulons approcher l’auteur. De cet auteur, on a fait une espèce de pape : Bazin, cet Aristote de la Critique, dit l’un… – Bazin, c’est La Critique, renchérit l’autre… Il a un peu couvert de son aile et de son ombre beaucoup de jeunes critiques et pas seulement des « Cahiers ». On a donc rarement mis en question l’essayiste sinon de cette façon instinctive, fragmentaire et brutale qui laisse intacts les systèmes, fussent-ils branlants.

Pour couronner Bazin, les Cahiers du Cinéma dont il fut l’un des piliers, lui ont consacré un numéro spécial, au même titre qu’à Jean Renoir ou Alfred Hitchcock. Le problème est de savoir si Bazin est ce grand théoricien qu’on a voulu faire de lui, s’il est réellement gigantesque. Ou bien si on a seulement réussi à faire croire qu’il l’était. Son influence, indiscutable, a-t-elle été bénéfique ? Pour qui ? Et sera-t-elle durable ? La qualité du sourire de l’homme, en effet, ne saurait être garante de l’importance de l’œuvre. […]

Sont réunis pour la première fois, en clair, la pensée et le système de Bazin, au moins l’essentiel, les éléments indispensables à une étude critique.

L’auteur : Gérard Gozlan est un réalisateur, scénariste et critique cinématographique.

Informations complémentaires

ISBN

978-2-35687-222-7

Pages

144

Format

12×19

UGS : 90cf2877e2ae Thème : Collection :