Dominique-Emmanuel Blanchard

BHL, Bérénice & Frédéric B.

12.00

Le livre : il met en scène Bernard-Henri LÉVY tranformé en jeune fille (Bérénice), Frédéric Beigbeder (Frédéric B.) et Dominique-Emmanuel Blanchard (DEB). Tous les trois se retrouvent dans le TGV entre Bordeaux et Paris. Fallait oser. Écrit en dix jours en août 2004 il s’agit là d’un livre singulier : mettre en scène BHL et Beigbeder n’était pas gagné d’avance.

Un roman à l’écriture vive qui ne cherche pas à dresser un portrait de BHL, ni de Frédéric B. Un texte qui rappelle les intuitions premières du philosophe.

Extrait de la quatrième de couverture : « Ce n’est pas lui, ni elle, ni le troisième. Du reste, moi non plus ce n’est pas moi. Voilà le lecteur prévenu : tout ça c’est du bidon. Du roman très grande vitesse. Écrit en dix jours. Je le jure. Du brut de décoffrage. Même pas retouché après les lectures de BHL et de Frédéric B. Ces mecs, je vous le dis, c’est quelque chose ! Faut les détester : ils ont trop de talent. Et ça, c’est insupportable ! »

 

Metro : 21/12/2004

Un conte moderne écrit à toute avec avec de vrais personnages dans une situation folle : la TGV-fiction BHL, Béréniœ & Frédéric B est une bette réussite.
S’il est désormais prohibé de fumer dans tous les TGV, il n’est pas interdit de rêver,ni de délirer… Ni, d’ailleurs, de boire des coups entre amis. C’est ce que propose l’écrivain éditeur bordelais Dominique-Emmanuel Blanchard (DEB) dans ce roman-TGV, sur BHL et FB.
Rail et mise en abyme. Le FB en question c’est Beigbeder, écrivain-éditeur-animateur parisien. Quant à BHL si on ne le présente plus (on chercherait plutôt à le dégommer ces derniers temps), on peut, comme DEB, jouer à dialoguer avec lui sans le voir. Imaginez : il s’est transformé en une troublante adolescente qui parle philo et cinéma. Imaginez Beigbeder un peu saoul. Imaginez DEB qui raconte un voyage en train avec ces deux – ou trois – personnages, tout en se racontant lui-même train… d’écrire ; en délirant sur son admiration pour l’œuvre de BHL. C’est une sacrée gageur qu’a tentée et réussie DEB.
Philo à grande vitesse. De la virtuosité littéraire quasi célinienne par moments. de la franche rigolade, de la philosophie de comptoir (de café philo) et des souvenirs de lecture généreusement partagés. Tout cela sans prendre son souffle, à la régalade, pour un voyage qui passe très vite. DIDIER POURQUERY

Le Mague : 08/02/2005

Bernard-Henri Levy et Frédéric Beigbeder, héros malgré eux d’un improbable rendez-vous fictionnel ferroviaire entre Bordeaux et Angoulême, voilà une affiche éditoriale qui, de prime abord, n’a rien de très alléchant, ni d’original ou rien de particulièrement pertinent.
Pourtant d’un huis clos primal aux forts accents médiatiques et référentiels, Dominique-Emmanuel Blanchard réussit un Roman-TVG (c’est son terme) furieusement ironique, drôle et enlevé.
Une analyse moderne et fort bien documentée de deux des chantres de la Littérature à la mode, celle dont on parle à « Tout le monde en parle » Si la laideur de la couverture de « BHL, Bérénice et Frédéric B. » (Editions Le Bord de l’Eau) peu rebuter l’aficionados de beaux romans bien marketés, le sens du dialogue, la nonchalance et la sincérité non démagogique de son auteur, qui avoue avoir rendu sa copie en moins de 10 jours, peuvent plaire, amuser et même enthousiasmer l’honnête lecteur.
Si on s’intéresse aux livres et surtout si on a un poste de Télévision branché, ces deux-là sont incontournables. BHL et Beigbeder sont les dandys modernes qui ont su communiquer mieux que personne autour du livre et ce pour des finalités très égotistes. Emprisonnés entre Neuilly et St-Germain des Près depuis leur enfance, ils construisent une œuvre estampillée « vue à la télé » qui les a rendu riches et connus. Pourtant leur seul but avoué est de marquer à jamais la Littérature Française. Célèbres, oui mais en mal de Reconnaissance(s) de cette belle entité séculaire, voilà la triste réalité. Tout succès est toujours très relatif par rapport à ce qu’on voudrait devenir.
Dominique-Emmanuel Blanchard ou DEB a bien compris tout cela et aussi que ces deux personnages caricaturaux à souhait pouvaient être de magnifiquement têtes de gondole pour un de ces délires imaginaires très expérimental. Il a eu raison. Dans la série des arroseurs arrosés, DEB démonte les codes de ces VIP lettrés en salon et réinjectes leurs archétypes dans un magma finalement tout à fait jubilatoire et bien observé.
S’inspirant des véritables écrits et bio des deux protagonistes principaux, mêlant joyeusement réalité et fiction, son histoire sur laquelle on n’aurait pas parié un euros prend forme et surprend par son écriture juste et par l’efficacité de ses chapitres. Tout le monde en prend pour son grade sans méchanceté, sans règlement de compte facile, vacherie jalouse ou cri aigri du pot de terre contre le pot de verre, littéraires.
Dominique-Emmanuel Blanchard avec une bonhomie contagieuse et un vrai sens de la mise en scène et de l’invention, nous offre un roman bien dans son époque entre révolution sarcastique et analyse fine de l’état actuel de l’immonde des Lettres.
Je vous laisse le meilleur pour la fin, c’est à dire un extrait qui donne matière à la polémique, c’est à la page 53 de l’ouvrage de DEB où le personnage de Frédéric Beigbeder dans un vent de lucidité déclare « (…)Houellebecq est un enfoiré de raciste qui devrait se faire sucer par Brigitte Bardot(..) ».
Pour lire la suite ou envoyer vos avocats, achetez le livre. CQFD. FREDERIC VIGNALE

Informations complémentaires

ISBN

2-915651-08-6

Pages

128

Format

14×21,5

UGS : 9382fe6fd53f Thème : ,